Au cœur des questions de prévention et de sécurité, exposées dans ce magazine, voici quelques points importants à nos yeux. Ce n'est pas aux villes de porter la mission régalienne du maintien de l'ordre public et de la sécurité des personnes et des biens ; celle-ci dépend de l'Etat. Mais alors quelle mission pour les gardes urbains ? La prévention, et dans une acception large.

En matière de circulation automobile, par exemple, leur action, coordonnée avec celle de la police nationale, doit prévenir les infractions routières qui sont souvent de vrais comportements à risques pour la sécurité des piétons : excès de vitesse et stationnements anarchiques sur les trottoirs ou la chaussée. Ces incivilités gênent au quotidien bien des personnes. Les enfants et les personnes âgées, ou à mobilité réduite ont le droit de circuler dans la ville, sans risque ; de traverser sans crainte, même lentement ! C'est primordial, tout simplement pour vivre mieux.

La police municipale, loin du « chiffre » de rentabilité - que la ville n'exige pas, et c'est très important - a tout intérêt à agir de façon pédagogique, mais aussi avec fermeté, et surtout régularité, par le biais de contraventions. Son action est d'autant mieux comprise, qu'elle est impartiale.
Sa mission est une mission d’excellence, bien plus complexe qu'on ne l'imagine. Ses activités, y compris lorsqu'elles sont « répressives », créent la qualité du partage de l'espace public, mais aussi le respect de l'environnement : au nom de quoi prend on le droit de jeter ses détritus dans la rue ou dans les parcs  ?

Autre sujet particulièrement important, la prévention des violences faites aux femmes : formations des travailleurs sociaux sur ce sujet délicat, et accueil et écoute des personnes mis en place une semaine sur deux, en alternance, aux centres sociaux et culturels Gueffier et Prévert.
 
Pascale Méker
Conseillère municipale déléguée
Groupe Europe Ecologie Les Verts